vendredi 22 juin 2012


C'est un lundi sans pluie en Picardie.
Nous sommes acceuillis par un homme haut comme une montagne blanche.
Pierre garnier parle beaucoup et sourit pareil.
Dans le tourbillon des livres, les chats songent, une poule traverse la cuisine et les oiseaux font autant de bruit que des enfants. Tout en écoutant son mari, prête à réparer un oubli de sa part, Ilse, poétesse guette l'arrivée du boucher ambulant. Depuis des années le village a perdu ses commerces mais dissimule toujours un poète magnifique qui a cotoyé Aragon et les poètes de l'école de Rochefort, traduit Goethe et Nietzsche.

                                           "La vieille le vieux
                                             ne se découvrent plus
                                             ils se tiennenet pendant des mois dans la pénombre

                                             ils sont laids au soleil
                                             ils ne veulent plus se faire voir
                                             quelquefois au soleil couchant

                                             le mieux est encore de se promener dans l'invisible

                                             eux bougent à peine maintenant
                                             ne déranger ni l'incréé ni l'invisible
                                             leurs mains ne tiennent plus de livres
                                             elles tiennent les os de leurs genoux

                                             la merveille, c'est l'aube, la campagne remonte
                                             avec un bruit d'eau et d'écume à la surface
                                             le vieux et la vieille sont deux points

                                             ils trottinent comme le font les mousses sur les pierres."
                                                                                               PIERRE GARNIER. Chiendents n°15
                                   

mardi 19 juin 2012



J'aime les tableaux/photographies de Francesca Mantovani qui m'accompagnera en définitive cet été sur l'île de Noirmoutier pour l'expo " 7 jours devant NO".

                                                      Choux, bar, petits pois, raisin...
Francesca Mantovani met en lumière des aliments que l'on réapprend à voir,
que l'on aurait presque envie d'écouter.
Et pourtant le choux, les petits pois comme le bar restent muets à nos oreilles mais parlent à nos yeux.
En retrouvant le clair obscur des natures mortes hollandaises, la photographe nous fait pénétrer son monde secret.

vendredi 1 juin 2012


Le Chiendents n°13, Catherine Matausch,  Les Sentinelles ou l’art de voir, est disponible

Catherine Matausch est journaliste à France 3 depuis 1982.

Le journaliste témoigne. Le peintre aussi. Autrement. Depuis des années mes semaines se déroulent en deux temps. Le journalisme, la peinture. La vie dans une rédaction, la solitude. Les mots cadencés par les secondes, le geste sorti du temps. Au risque de surprendre je n’ai aucun problème à franchir la frontière entre ces deux mondes. Le journalisme m’emmène partout, lorsque la peinture me ramène au détail.
Autodidacte, je suis récemment revenue au pastel, cette craie qui accompagne les hommes depuis la naissance de l’humanité. Le pastel me permet d’aller vite, d’attaquer le paysage à coups de traits pour mieux l’imaginer.

Mais il y a d’abord le croquis : les gammes de l’âme.

Sommaire :

- Ma langue maternelle, rencontre avec C. Matausch - Roger 
- Wallet, Luc Vidal
- Le petit homme - Roger Wallet
- Foudroyé à l’arbre du faux pendu - Philippe Lacoche
- Mon petit dico - Catherine Matausch
- Au grand large - Gérard Xuriguera
- Croquer la vie - Roger Wallet
- Les Sentinelles ou l’art de voir - Luc Vidal
Et de nombreux croquis...

 ISBN 978-2-84273-825-9
Revue reliée à la chinoise
40 p. dont 12 pages couleur
15,5 X 21,5 cm
4 € + 2 € de port
Emile Verhaeren

" Toute la mer va vers la ville !

La mer soudaine, ardente et libre,
Qui tient la terre en équilibre ;
...
La mer dont chaque lame ébauche une tendresse
Ou voile une fureur, la mer plane ou sauvage,
La mer qui inquiète et angoisse et opresse
De l'ivresse de son image."
                ( Le port - Les ville tentaculaires)