dimanche 3 mars 2013

CHRONIQUE NANTAISE AVEC LE PEINTRE PHILIPPE COGNEE



 Je rencontre Philippe Cognée à deux reprises, dans la galerie Templon à Paris et dans son atelier près de Nantes.
A chaque fois le peintre parle comme si le temps lui manquait. Sûrement la cicatrice d'une timidité de l'enfance.
Philippe Cognée n'a pas envie d'être réduit à l'artiste qui utilise un fer à repasser. Je préfère donc l'écouter sur sa volonté à vouloir tout saisir, même le banal. Il en parle avec jubilation, voit ce que l'on ne regarde plus.
 
Son dernier travail sur les maisons de banlieue attrapées à travers le monde grâce à Google Earth me fascine. Dans "ces villes qui ne ressemblent à rien" il réinvente des maisons à la cire d'abeille. Les oeuvres sont comme revêtues d'une écorce de lumière que l'on a irrésistiblement envie de toucher.



La peinture de Philippe Cognée est figurative.
Une baignoire, un empilement de chaises de jardin, une chambre d'hôtel, des carcasses de viande dans un gigantesque abattoir, des immeubles, la foule, des supermarchés : toute l' oeuvre de Philippe Cognée traduit les absurdités du monde moderne. Mais il y a aussi des châteaux de sable, ses enfants,  des portraits d'amis baptisés "les architectes", des paysages : c'est l'autre face du peintre.

Et toujours sa peinture tremble sous nos yeux mais maintenant de tendresse.

Voici la chronique diffusée le 22 février  pour l'émission "C soir avec vous"- France 3 pays de la Loire.



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